21 août 2012

2 mai 2012

 
                   C.V.

Projets

·       Aziza ne sait plus ce qu'elle dit. Fiction en développement. Grant SANAD Abu Dhabi Film Festival. Octobre 2010.
·       Frankaouis Fiction en écriture.
·       harissa et moutarde projet de documentaire sur la bi-nationalité.

Divers

·       Encadrement d'ateliers de réalisation de "UNE FICTION EN BOITE" pour Altermédia (Saint-denis), de l'écriture à la réalisation de 6 courts-métrages 2008.
·       Cours de réalisation, Ecole étatique ISIS à Ouagadougou (Burkina Faso). 2009.
·       Membre du Jury Festivals de Namur, Fespaco, Khouribga…

 

FILMOGRAPHIE

Réalisation Cinéma

·       2012. Long-métrage Documentaire. Co-réalisation avec Alina Isabel Pérez

Même Pas Mal.

·       2011. Long-métrage Documentaire.

laïcité, inch'allah!
Grand Prix International de la Laïcité 2011. Sortie salle Nationale France  Septembre 2011. USA Février 2012. DVD Mars 2012.

·       2007/2008 – Long-métrage Documentaire.

 ouled lénine.
Mention Spéciale pour le prix du Documentaire (pour son invitation à un voyage pudique à travers la mémoire d'une génération, pour avoir traité d'un sujet dense avec distance et fluidité) Festival de Bruxelles avril 2009.

·       2005 – Court-métrage.

Unissez-Vous, il n'est jamais trop tard! Avec ANEMONE
Dans la série PARIS LA METISSE  réalisée par des réalisateurs étrangers vivant à Paris. Grand Prix au Festival des Iles Martinique, juillet 2006.

·       2002 - Long-métrage

bedwin hacker 
Sortie salle: France Juillet 2003, Tunisie Janvier 2004. USA Mars 2004. DVD Mars2006.
Elu par le public "Best of Fest", SARASOTA FILM FESTIVAL. USA. Février 2004.
Mention spéciale du grand prix Vues d'Afrique. Montréal Mai 2003.
Prix du meilleur film Maghrébin au festival du film d’amour de Mons, Février 2003.
Sélectionné aux festivals de Rotterdam, NAMUR, Amiens, FESPACO, NEW YORK,WASHINGTON, BUENOS AIRES, CARTHAGE, RABAT, TARIFA, MILAN…

·       1998 – Court-métrage

TANT QU'IL Y AURA DE LA PELLOCHE

·       1993 -  Documentaire

TANITEZMOI.
Diffusé sur Canal+ Horizons et à la Télévision Nationale Tunisienne.
Mention spéciale pour la qualité de la réalisation et de l'esthétique 94.
Festival de VUES D'AFRIQUE MONTRÉAL.
Mention spéciale au Festival du FILM FRANCOPHONE DE NAMUR.

·       1993 – Film documentaire

DU COTE DES FEMMES LEADERS
Pour L'Association Tunisienne des Femmes Démocrates. (ATFD).

·       1992 – Court-métrage

FIFTY-FIFTY, MON AMOUR
Prix ATCE/La Presse Carthage’92, Festivals de Clermont Ferrand, Oberhausen, Rotterdam, New York….

·       1990 – Court-métrage

POUR LE PLAISIR
Diffusé sur CANAL+ et France 3.
Distribué en salle à Paris en avant programme du film " ECRANS DE SABLE"
de Randa CHAHAL-SABBAG.
Certificate of Merit au festival international de Cork IRLANDE 1990.

Coscénariste

·       1989 – Long-métrage

Du bout des doigts écrit avec Sophie Deflandre.

 

Films institutionnels / publicitaires / commandités

·       2000 – Film Promotionnel

VERY SMALL CITY
Film promotionnel pour le site Internet de ALPHANIM DIGITAL.

·       1998 – Spots de Sensibilisation

Série de six spots de 1' pour L'OFFICE DU PLANNING FAMILIAL (Tunisie)

·       1997 – Film Institutionnel

INVESTIR EN TUNISIE (15')
Destiné aux investisseurs Allemands pour le compte du FOREIGNER INVESTMENT PROMOTION AGENCY (FIPA).

·       1997 – Film de Sensibilisation

Série de 3 Films de sensibilisation pour le Ministère de la Femme et de la Famille (Tunisie)

·       1990-2000 Films Publicitaires

Une vingtaine…

Production

·       1990-Création de la société de production

Z’Yeux Noirs Movies.
Nadia EL FANI a produit tous ses films sauf FIFTY-FIFTY, MON AMOUR.

·1998 – Court-métrage

COUPLOUETES de Mounira Bhar.
Grand prix du FIFEJ de Sousse Octobre 99.
·       1995/1996 – Long-métrage Documentaire-
MON COEUR EST TÉMOIN
Coproduction Québec/Tunisie, de Louise Carré. Portraits de femmes dans différents pays musulmans. Prix Regards canadiens Festival de Vues D'Afrique. Montréal 1997

·       1988 – Court métrage (Madrid)

TORERO IMPAIR ET PASSE de Sophie Deflandre.

 

Production exécutive (Tunisie)

·       Clips 1990 à 2000

SARBACANE de Francis CABREl
MAMA de Cheb MAMI.
ARAL de Catherine LARA.

·       Long-métrage1998.

La position de l'escargot. de Michka Saäl (Canada)

 

Assistante à la réalisation

·       DE 1983-1990 :

PIRATES de Roman Polanski 
LE GRAND CARNAVAL de Alexandre ARCADY
L'HOMME DE CENDRES de Nouri Bouzid
IL GIOVANI TOSCANINI de Franco Zeffirelli
MAMAN de Romain Goupil
ANNO DOMINI de Stuart COOPER
THE KEY TO REBECCA de David Hemmings 
ECRANS DE SABLE de Randa Chahal-Sabagh
PROTOCOLE de Herbert Ross
UN PRIVÉ AU SOLEIL de Jacques FONTANIER

·       Stagiaire à la réalisation 1982-

Misunderstood de Jerry Schatzberg.

31 oct. 2011

4 déc. 2008

Article de Guy Sitbon. Journaliste à MARIANNE

On les appelle à Tunis « Les Enfants de Lénine », en arabe « Ouled Lénine » et Nadia el Fani en a fait le titre de son film qu’on peut voir, si le convoi passe par votre village, dans la Caravane euro-arabe du Documentaire projetée à l’Institut du Monde Arabe. A travers un portrait de son père Béchir, historien et figure immuable du révolutionnaire maghrébin, El Fani a redonné vie à un continent englouti : l’ex-communisme dans l’ex-Tunisie de l’ex-amitié des peuples et des ex-lendemains qui chantent où on ne s’intéressait qu’à la couleur de vos idées jamais à la couleur de votre peau, au nom de vos auteurs préférés jamais aux noms de vos parents nourriciers. Dans un sourire illuminé, le film pleure le temps où gens du sud et gens du nord s’aimeront, où la seule dictature sera celle de la liberté, où dans un mariage de tous avec tous, Arabes, Juifs, Européens se fondront en une seule famille des allumés de la justice.
Les survivants de ces jours bénis, Nadia el Fani est allée les pêcher sur les pentes lapis-lazuli de Sidi bou Saïd, dans les ruelles de la kasbah de Sousse, entre djellabas opalescentes et terrasses ensoleillées. Ils racontent l’épopée de leur guerre contre les dieux et les démons du mal, combien ils ont cru et comment ils ont perdu. En ce temps là, l’islam était absent de l’horizon du monde arabe, socialisme et abolition des nations allaient mêler orient et occident en une seule modernité sous la bannière de Marx et Lénine. Loin du choc des civilisations et des guerres de religions, une lutte des classes acharnée jusqu’au triomphe de la fraternité. Il n’était pas beau ce rêve ? Nadia el Fani lui a construit un lieu de mémoire.

Guy SITBON
(Journaliste-Marianne)

Clap Noir. Deux documentaires sur les pères : OULED LENINE et NOS LIEUX INTERDITS

Deux documentaires sur les pères :
Ouled Lénine et Nos lieux interdits

Cette génération écartelée et malmenée par des destins douloureux, une génération pour qui la politique l’a emporté et qui l’a parfois payé de sa vie, en tout cas, de sa vie privée, certainement, est décrite également par deux documentaristes venues du Maghreb. Dans les deux cas, ce sont des femmes jeunes qui prennent la caméra pour interroger la génération de leurs pères.

Nadia El Fani, dans Ouled Lénine, fait une merveilleuse déclaration d’amour à son père, militant communiste en Tunisie pendant la période des années 60-70. Elle trouve une très juste, très honnête place pour dresser une analyse de la vie politique tunisienne. Son regard balaie depuis les années trente (36, dit l’une des personnes témoins), avec la montée de la vague communiste, pour décrypter les relations en Tunisie, notamment dans le milieu étudiant, entre les idées communistes et le mouvement indépendantiste, vainqueur en 1956, jusqu’à une réflexion sur l’islamisme en politique, favorisé par le pouvoir dans le cadre de la lutte anti-communiste depuis le milieu des années soixante dix et aujourd’hui phénomène incontrôlable. Un film brillant, d’une intelligence humaine chaleureuse. Militants et militantes, très bien choisis, passionnants à écouter, sont filmés avec une empathie dépourvue de naïveté. Ils brossent par petites touches, une histoire lumineuse de la Tunisie des années d’indépendance. C’est un film où la première personne n’amène ni narcissisme, ni nombrilisme, mais au contraire impose le regard porté sur l’autre comme une évidence

16 nov. 2008

Texte de Jean-Pierre Garcia

OULED LENINE


France/Tunisie – 2008

Ouled Lenine est un film essentiel. Pour un pays et son histoire, pour des générations de parents et d’enfants qui se touchent et se croisent. Ouled Lenine témoigne et restera dans les mémoires. Non pas à la manière d’un document brut qui arrache l’attention par la cruauté terrible des images, mais plutôt parce qu’il reconstitue, paroles après paroles, par l’attente et les silences aussi, la mémoire fondamentale d’un pays, celle qui échappe aux discours ou proclamations officielles.
Ce pays, c’est la Tunisie : de l’indépendance et des espoirs insensés, celle des rapides désillusions.
Qu’est alors le film de Nadia El Fani ? Un documentaire politique ? Oui mais... Un cri d’amour d’une fille (la réalisatrice) pour son père, militant de l’indépendance et du communisme ? Oui, mais encore... Un voyage dans la mémoire, un retour à une époque où juifs, musulmans et chrétiens cohabitaient harmonieusement en Tunisie ? Le rêve enfin possible d’une véritable émancipation de la femme ? Ouled Lenine c’est tout cela et l’odeur du jasmin, le silence ombragé des ruelles, le grain du papier jauni d’un livre de poèmes ; le geste esquissé vers le père. C’est tout cela et la caresse de la caméra sur des visages à l’épreuve des ans mais qui portent si beau la dignité de leurs vingt ans et de leurs rêves.

J.-P.G.

29 avr. 2008

Article paru dans le Quotidien. Avril 2008. Tunisie

Le regard attentif, Nadia El Feni sait faire des détails et des histoires du quotidien de beaux films. «Ouled Lénine» est un documentaire de long-métrage qui s’ajoute à une série de projets menés par cette réalisatrice sous le ciel parisien.

Persévérante, Nadia El Feni ne s’est pas contentée des grands succès de son premier long-métrage de fiction «Bedwin hacker». Présenté ici et là dans les grands festivals de cinéma, le film a raflé plusieurs consécrations internationales dont le prix du Meilleur film Maghrébin au festival de Mons en Belgique, une mention spéciale au Grand Prix du festival de films Vues d’Afrique à Montréal, et élu “Best of the Festival” à Sarasota Films Festival aux USA en Février 2004. Tous ces succès ont donné des ailes à cette artiste tunisienne qui s’est penchée parallèlement à ses tournées internationales sur d’autres projets artistiques.

Cinq ans déjà depuis la sortie de «Bedwin hacker», «Ouled Lénine» a vu le jour racontant une histoire très personnelle, mais qui peut être l’histoire de toute une génération des enfants de communistes. Et c’est à l’invitation de l’équipe de «Doc à Tunis» que Nadia El Feni a présenté en avant-première cette nouvelle production cinématographique dont le héros n’est que son père. «J’ai choisi ce sujet car, comme je le dis au début du film, j’ai passé mon enfance, ainsi que ma sœur et les autres enfants de communistes, au sein d’hommes et de femmes militants. A l’époque, c’était dans la clandestinité parce que le parti était interdit, et cela a forgé chez moi un esprit de résistance et une recherche de cohérence par rapport à cet état d’esprit… En voyant grandir ma fille et mes neveux, je me suis aperçue que leur génération ignorait tout de ce passé dans notre pays et il me semble très important que la jeunesse tunisienne ait accès à cette histoire politique de la Tunisie, car il faut savoir d’où on vient pour imaginer où on va… J’entends par là, ne pas se réfugier dans l’obscurantisme religieux en pensant qu’il est la seule alternative! Je suis très heureuse que ce film ait pu être projeté à « Doc à Tunis» et cela grâce à Syhem Belkhodja; en plus c’était une première mondiale et qu’elle ait eu lieu en Tunisie est pour moi un grand bonheur !» a souligné la réalisatrice lors de son passage éclair pour présenter son film. Mais ce rendez-vous tunisien n’était que le début de toute une série de rencontres autour de «Ouled Lénine» qui a été sélectionné en compétition officielle du Festival du film africain, asiatique et latino américain de Milan, Festival «Vues d’Afrique» à Montréal au Canada… D’ailleurs, lors de ce rendez-vous canadien, Nadia El Feni sera invitée à donner une conférence à l’Université de Montréal. En plein chantier artistique et avec un agenda assez chargé, elle nous annonce une autre bonne nouvelle : la naissance de «V.O.», film qui raconte l’histoire d’une comédienne qui présente un spectacle de ventriloque et qu’un jour sa deuxième voix échappe à son contrôle pour prendre la parole malgré elle. Une situation difficile pour cette comédienne qui se retrouve face à des problèmes très compliqués. «V.O.» qui veut dire «Voice over» en anglais et voix off en français est actuellement en développement. A la croisée des chemins entre les projections internationales de «Ouled Lénine» et l’élaboration de «V.O.», Nadia El Feni s’est penchée sur l’écriture d’un troisième long-métrage intitulé «Nous sommes tous des étrangers…»

Imen ABDERRAHMANI